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Formation aux techniques radiophoniques, le matin

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Nous avons eu dans l’établissement, toute la journée, une formation avec l’équipe de l’Autre Radio de Château-Gontier :

Lucille, Michèle, Delphine et Joël.

Dans cet article, la matinée consacrée à la construction de l’émission, au contenu et à l’expression de l’animateur/présentateur/journaliste. Ce qui suit est un compte rendu subjectif de ce que je retiens, remixé par mes biais et mes réflexions.

Dans un premier temps, on a travaillé sur la construction d’un journal, qui est à différencier d’une émission. Ce qui change entre les deux, un traitement plus « sérieux » et globalement objectif d’un côté, alors que l’émission est souvent thématique et véhicule un point de vue.

Faire un journal, c’est éditorialiser les différents grains d’informations qui le composent. On peut alors parler de brèves (5 lignes, 30 s.), papiers (relation d’un évènement et description d’une situation – 1min30), lancements (papier avec le journaliste mettant en scène un interview), enrobés (juste une présentation par le journaliste sans contextualisation). On peut aussi parler d’illustrations sonores. Chaque grain est séparé par une virgule sonore. L’ensemble va former le squelette du journal.

L’agencement des différents grains procède d’une hiérarchisation de l’information qui peut prendre plusieurs formes : de l’information la plus importante à la moins importante, de la plus récente à la plus ancienne retraitée, du traitement géographique le plus proche au plus lointain…

L’écriture doit être simple, précise, concise, au présent, sans fioriture. Elle doit être écrite et présentée. Les mots employés doivent permettre de visualiser clairement l’information à destination d’une cible définie au préalable.

Le journal commence par la présentation du journaliste par un tiers, animateur. S’en suit les titres. Les deux points sont souvent accompagnés par un « Bed », un fond sonore qui est l’habillage de l’émission. Le journal se conclu par le « pied » pendant lequel le journaliste revient sur les principaux moments.

On a également travaillé sur l’expression radio de l ‘animateur qui s’appuie sur une ligne éditoriale claire. L’ensemble de son expression, le rapport entre le contenu et la forme de son expression donne la couleur de l’émission. Les choix techniques fait par la radio, notamment la compression plus ou moins forte du son, participe à la création de cette couleur et renforce le style du présentateur animateur.

Toute l’émission est écrite et même si le présentateur peut s’évader de son texte, ce dernier structure fortement l’émission. Il s’agit alors d’écrire comme on parle, de faire émerger des mots clés évocateurs et ensuite de présenter son texte. Il ne s’agit pas de le lire mais de le jouer avec sa voix, en alternant les phases plus ou moins hautes et de faire saillir les mots importants. L’ensemble doit accrocher l’auditeur ! Il doit attirer l’attention dans un média qui est souvent le fond sonore d’autres activités.

L’art du présentateur est aussi de donner de l’information, mais aussi de proposer de la connaissance. Il ne reste pas sur du factuel, mais il doit toujours chercher à enrichir son propos, par sa culture propre. C’est une valeur ajoutée qu’il produit et qui donne une identité à son émission en même temps qu’il vise à « l’apprentissage » de son public

Pour exister l’animateur doit alors se voir comme sur une scène et imaginer l’auditeur au de là du micro et de l’environnement dans lequel il se trouve, bien souvent seul avec le technicien. On n’est pas dans un soliloque mais dans un dialogue avec quelqu’un dont il faut imaginer la présence.


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